Juliet Berto cinéaste
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- DirectorJuliet BertoJean-Henri RogerStarsJuliet BertoJean-François StéveninRobert LiensolParis, Pigalle. Anita works as a waitress in a bar. When she learns that the police are looking for drug dealers, she tries to warn Bobby, who deals in the neighborhood.de Juliet Berto et son compagnon Jean-Henri Roger (ancien maoïste camarade de Godard, douze ans plus tôt.)
Coproduit par Godfroid Courtmans qui venait de produire "Mireille dans la vie des autres", second long métrage de Jean-Marie Buchet.
Sélectionné en '81 à Cannes où il remporte le "Prix du Jeune cinéma" et nominé pour le "César du meilleur premier film" en '82.
Contrairement à ce que j'avais supposé pendant des années, "neige" ne signifie pas cocaïne, mais héroïne et dans cette fiction Juliet Berto n'est pas consommatrice. Bref, on ne voit pas Juliet Berto sniffer, comme pendant longtemps je me l'étais imaginé.
Portrait un peu naïf des milieux antillais et travestis dans le quartier Barbès-Pigalle de l'époque (en fait celui de Juliet Berto), avec pour décor notamment des salles de cinéma proposant du kung-fu ou un double programme de porno homo. Il y a aussi beaucoup de Maghrébins, la plupart moustachus et jouant à des jeux de hasard dans la rue.
Avec, outre Juliet Berto dans le rôle principal, Jean-François Stévenin dans un personnage un peu trop flou et surtout une ribambelle d'acteurs dont un tout petit rôle pour Gérard Zimmerman et un peu plus important pour le vrai Loulou (également de la bande de "Les cœurs verts" d'Edouard Luntz). Il y a aussi l'ineffable Raymond Bussières de "Les sous-doués". Et Eddie Constantine. L'ancien époux de Juliet Berto, le metteur en scène de théâtre Michel Berto joue un petit rôle.
Il y aurait aussi Jean-Pierre Bastid, mais je ne l'ai pas reconnu.
La photographie de William Lubtchansky est de grande qualité. Particulièrement les lumière nocturnes.
Musique de Bernard Lavilliers, influencée par le Gainsbourg reggae, qui ajoute à la poisse ambiante.
Malheureusement, le scénario maladroit est le gros point faible.
Vu une copie belge très bien conservée dans la salle Ledoux en décembre 2018.
petit 9 ; à revoir car malgré les gros défauts, n'a pas vraiment d'équivalent et a même sans doute influencé notamment les Philippe Garrel qui ont suivi.
Revu au même endroit la même très belle copie en avril et mai 2022. Cette projection fait suite à la sortie, fin 2021, en France de la version numérisée au cinéma et en Blu-ray.
Je descends ma note à "8" car malgré ses incontestables charmes (photographie du nord de Paris de l'époque, casting exceptionnel des petits rôles), l'histoire est artificielle, presque comme du Dardenne. De plus, Juliet Berto surjoue et minaude. La compassion de son personnage (de serveuse de bar au grand cœur) pour le milieu de l'héroïne est trop complaisante. Enfin, la représentation des Antillais et Maghrébins est issue d'un « réalisme poétique » presque kitsch.
Dans une catégorie voisine, "Neige" reste néanmoins supérieur à "Police" (1985), le long métrage raté de Maurice Pialat (que j'ai noté "6".) - DirectorJuliet BertoJean-Henri RogerStarsJuliet BertoRichard BohringerJean-Claude BrialyPaula is caught in the world of crime because her father was involved in the drug business, her brother is in the real estate scam, and her lover is an armed thief.de Jean-Henri Roger et Juliet Berto.
Production franco-belge tournée en 1982 et sélectionnée à la Berlinade en 1983.
Hommage au polar, tourné à Marseille. Le Cap Canaille est une falaise située à Cassis, près de Marseille. Entre Cassis et Cieutat où se trouve la fameuse gare des frères Lumière. En fait, ils habitaient là sur la Côte d'Azur et le train était, pour ainsi dire, le train de banlieue vers Marseille.
C'est surtout un film de Jean-Henri Roger, un Marseillais bourgeois maoïste qui, à l'âge de vingt ans, avait accompagné Godard pendant une petite année, de l'automne 1968 à la création du Groupe Vertov, en réalité son remplacement par Jean-Pierre Gorin.
Jean-Henri Roger est devenu enseignant à l'Université de "Paris 8" à l'âge de 23 ans, puis à la Femis.
En 2001, il joue un petit rôle dans "Éloge de l'amour" de Godard, avant de réaliser, enfin seul, deux longs métrages en 2002 et 2005, passés totalement inaperçus.
Il meurt fin 2012, à presque 64 ans.
Le scénario compliqué ou confus (Berto parle de « zones d'ombre et des zones de lumière ») n'est qu'un prétexte aux citations cinématographiques et à filmer une ribambelle d'acteurs dans les décors réels de la région marseillaise, dont les calanques, la ville et le port, comme il n'ont peut-être jamais été si bien filmés (le grand William Lubtchansky est le directeur de la photographie).
Surutilisation de musiques eighties, soit du sous-Elli et Jacno ou soit du sous-Christiane Stefanski, ce qui est parfois charmant, mais se révèle surtout extrêmement daté. Cette musique ringarde est composée par Élisabeth Wiener, ancienne actrice recyclée dans le doublage en français (tandis que Stefanski vit de ses rentes ou de l'ONEM, elle qui n'a jamais eu de notoriété en dehors de Liège. En fait, elle était nommée à la RTBF.)
Bernadette Lafont est gaspillée dans un petit rôle ; Richard Anconina cabotine ; Bohringer parvient à rester sobre ; Jean-Claude Brialy tire son épingle du jeu, bien que lui-même ne semble pas comprendre quel est son rôle. Gerard Darmon restera une énigme jusque la fin. Juliet Berto, 35 ans, traîne son visage déjà ravagé par les excès, montre ses fesses apparaissant sans cellulite dans une position et une lumière feutrée avantageuses. Elle dévoile aussi un sein, mais en cachant sa base d'une serviette, dissimulant certainement un soutien. Le pistonné Philippe Geluck (le matériel technique a été loué à Bruxelles) joue un petit rôle non-humoristique. Samy Szlingerbaum ("Bruxelles-transit", "Les marches du palais") joue également un important petit rôle, qui lui fait parler de Bruxelles (je ne l'ai pas reconnu). Il y a aussi Patrick Chesnais incarnant un personnage peu crédible, mais occasionnellement amusant.
Tout ce petit monde pratique la liberté sexuelle féministe, notamment Berto qui a plusieurs amants et Lafont, 44 ans, qui se tape un jeune de 18 ans, avec l'approbation de son mari.
L'image est caractérisée par un grain plus épais que la norme.
En conclusion, "Cap Canaille" est un navet qui a acquis une patine avec les années, se sert intelligemment des décors marseillais et offre quelques ludiques références aux cinéphiles.
L'affiche est une escroquerie : elle montre sur une moitié une skyline qui ressemble au port de New York ou à celui de San Francisco, alors que "Cap Canaille" ne quitte jamais la région de Marseille !!!
Vu une copie belge (sous-titrée en néerlandais) bien conservée dans la salle Ledoux en décembre 2018.
7 - DirectorJuliet BertoStarsAlain ManevalFrédérique JametJoris IvensIn a port city, a youth plays a computer game that determines the fate of a woman (whose interracial romance is threatened by white punks) and other residents.Dernier des trois longs métrages de fiction réalisés par l'actrice, ex-égérie de Godard, puis de Rivette (en réalité l'unique qu'elle a réalisé seule.)
Produit par Dominique Païni. Chris Marker a apporté son aide sur l'aspect infographie.
Une tentative de retrouver la liberté et l'errance magique de "Céline et Julie vont en bateau" (1974) ou "Duelle (une quarantaine)" (1976).
Ce n'est pas un film malade, mais un film raté et raté plutôt platement. À l'esthétique années '80, contenant notamment un Chuck Norris en plus jeune se bagarrant aux arts martiaux avec un asiatique.
Le scénario, à base de magie, superstitions, clichés et lieux communs, est grotesque et ridicule. Les acteurs sont affreusement mal dirigés. Le spectateur finit par avoir l'impression d'être devant une parodie qui serait trop facile.
Néanmoins, on peut trouver une réjouissante confiance dans le médium, et même un excès de confiance, c'est justement précisément le problème.
Par ailleurs, le décor (port du Havre) est relativement bien utilisé.
À noter que, isolé parmi une bande de jeunes premiers mal dégrossis, le cinéaste Joris Ivens, 86 ans, ici appelé « maître », fait de la philosophie de comptoir, du panthéisme New âge bon marché. Pathétique, ce n'est même pas risible.
"Havre ou Lili chez les dockers" a été et reste un flop. Contrairement à "Neige" tourné dans le Paris interlope de 1980 et "Cap Canaille" tourné dans le Marseille de 1982, le port du Havre semble ici fort vide, en dehors de peuplements artificiels comme une improbable secte, un pseudo-sage ou un concepteur de jeux informatique.
Vu une copie, sans grand doute française, en très très bon état dans la salle Ledoux en décembre 2018.
4 - DirectorJuliet BertoStarsDamiaJuliet BertoCatherine MathelyÉmission de télévision de 57 minutes pour "La Sept" (ancêtre d'Arte) qui dresse le portrait de Damia, chanteuse de la même veine de Fréhel, mais en plus distinguée, selon le point de vue défendu par Juliet Berto. Qui avance aussi qu'Edith Piaf lui doit beaucoup.
Le document est instructif, intéressant et permet de retrouver quantité de personnes souvent largement oubliées comme Jean Marais, Patachou, Marie-Paule Belle et sa compagne Françoise Mallet-Joris, le restaurateur foireux de "L'Atalante" version 1990 Pierre Philippe, Jean-Claude Dreyfus déguisé en femme et Gérard Zimmerman qui pousse la chansonnette.
Vu un fichier numérique de qualité "moyen -" dans la salle Plateau en décembre 2018.
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