Tintin
Monsieur Moto est un astucieux et élégant riche enquêteur qui évoque Tintin, James Bond et Indiana Jones. Il est mystérieux, imprévisible et impitoyable. La mise en scène est typique des films de série B (tournés rapidement en studio). Les scénarios, un peu racistes, sont cousus de fil blanc, plein d'invraisemblances et parfois confus. Ses aventures sont plus violentes que les autres héros de la même catégorie. The Moto films really weren't B-mysteries like the Chans, the Sherlock Holmes films at Fox and Universal, or the Thin Man movies over at MGM. No, the Motos were essentially early espionage thrillers, spy films with exotic settings, international intrigue and jujitsu action.
Huit épisodes, dont sept réalisés par Norman Foster entre 1937 et 1939.
En 1965 "The Return of Mr. Moto", de Ernest Morris, à l'allure de krimi et à la réputation plutôt médiocre, restera sans suite.
La CINEMATEK a projeté les quatre premiers dans la salle Plateau en juillet 2014.
Le premier est un peu plus raffiné, avec une réplique humoristique osée et une séduisante chanteuse. Il y a aussi plus d'arts martiaux. 8
Le deuxième, plus fluide, est celui qui évoque le plus Tintin avec cartes au trésor et Chine. Exotisme et aventure. Gros huit.
Le troisième (qui n'est pas réalisé par Norman Foster), moins intéressant, est plus un banal film de gangsters dans le monde des combats de boxe truqués. Avec de l'humour moyen de gamme plaqué. Et une intrigue très confuse. Moto est enseignant criminologue.
In the first two Mr. Moto films, Moto was a complex and rather amoral man. If someone tried to kill him, often Moto killed that person instead. Additionally, you weren't always sure who Moto worked for or his motivations. I liked this, as it made his character a bit mysterious and quite a bit unlike the studio's other Asian crime fighter, Charlie Chan. However, with MR. MOTO'S GAMBLE the transition to a Charlie Chan clone has occurred. "Mr. Moto's Gamble" was originally conceived as a Charlie Chan film, generally known as Charlie Chan at the Ringside. Swede Warner Oland, who had been playing the Chinese detective since 1931, was having severe personal problems and with nary a word walked off the set just a few days into production. After Fox executives briefly considered reworking the film around Chan's No. 1 son, Lee Chan (Keye Luke), they decided to instead refashion the screenplay as a Moto. The film that resulted is a curious patchwork, with Moto working within the confines of a more conventional (if still quite entertaining) mystery, spouting Chan-isms like "To reveal the snake, one must overturn the rug," and generally is much more subdued, less violent, less eccentric than the character is in all the other Moto films.
The revised script has Moto (Peter Lorre) teaching criminology classes, mainly to explain his relationship to two characters leftover from the original Chan screenplay, Lee Chan (Luke) and incorrigible kleptomaniac / ex-prizefighter "Knock-Out" Wellington ("Slapsie" Maxie Rosenbloom).
Petit huit, voire 7 mais m'étant endormi en raison de la fatigue, je mets quand même 8.
Le quatrième offre un exotisme bon marché dans un Cambodge de studio, à renfort de stock-shots. Moto est ici espion déguisé en archéologue. Très pro-colonialiste. Fait penser aux petits Tarzan de la même époque. 7
Projetés en contretypes acétates belges de qualité 6/10 à base de plusieurs sources dont des copies sans sous-titres, des version doublées en français et d'autres sous-titrées en portugais (?)
Huit épisodes, dont sept réalisés par Norman Foster entre 1937 et 1939.
En 1965 "The Return of Mr. Moto", de Ernest Morris, à l'allure de krimi et à la réputation plutôt médiocre, restera sans suite.
La CINEMATEK a projeté les quatre premiers dans la salle Plateau en juillet 2014.
Le premier est un peu plus raffiné, avec une réplique humoristique osée et une séduisante chanteuse. Il y a aussi plus d'arts martiaux. 8
Le deuxième, plus fluide, est celui qui évoque le plus Tintin avec cartes au trésor et Chine. Exotisme et aventure. Gros huit.
Le troisième (qui n'est pas réalisé par Norman Foster), moins intéressant, est plus un banal film de gangsters dans le monde des combats de boxe truqués. Avec de l'humour moyen de gamme plaqué. Et une intrigue très confuse. Moto est enseignant criminologue.
In the first two Mr. Moto films, Moto was a complex and rather amoral man. If someone tried to kill him, often Moto killed that person instead. Additionally, you weren't always sure who Moto worked for or his motivations. I liked this, as it made his character a bit mysterious and quite a bit unlike the studio's other Asian crime fighter, Charlie Chan. However, with MR. MOTO'S GAMBLE the transition to a Charlie Chan clone has occurred. "Mr. Moto's Gamble" was originally conceived as a Charlie Chan film, generally known as Charlie Chan at the Ringside. Swede Warner Oland, who had been playing the Chinese detective since 1931, was having severe personal problems and with nary a word walked off the set just a few days into production. After Fox executives briefly considered reworking the film around Chan's No. 1 son, Lee Chan (Keye Luke), they decided to instead refashion the screenplay as a Moto. The film that resulted is a curious patchwork, with Moto working within the confines of a more conventional (if still quite entertaining) mystery, spouting Chan-isms like "To reveal the snake, one must overturn the rug," and generally is much more subdued, less violent, less eccentric than the character is in all the other Moto films.
The revised script has Moto (Peter Lorre) teaching criminology classes, mainly to explain his relationship to two characters leftover from the original Chan screenplay, Lee Chan (Luke) and incorrigible kleptomaniac / ex-prizefighter "Knock-Out" Wellington ("Slapsie" Maxie Rosenbloom).
Petit huit, voire 7 mais m'étant endormi en raison de la fatigue, je mets quand même 8.
Le quatrième offre un exotisme bon marché dans un Cambodge de studio, à renfort de stock-shots. Moto est ici espion déguisé en archéologue. Très pro-colonialiste. Fait penser aux petits Tarzan de la même époque. 7
Projetés en contretypes acétates belges de qualité 6/10 à base de plusieurs sources dont des copies sans sous-titres, des version doublées en français et d'autres sous-titrées en portugais (?)
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- DirectorClaude MisonneStarsA. CharlesR. ChrusR. DarvèreIn pursuit of mysterious boxes of crab, Tintin will meet the one who will become his inseparable friend: Captain Haddock.Fidèle adaptation de l'album réalisée en noir et blanc avec des marionnettes (technique du stop motion) et quelques prises de vue du port d'Anvers. L'animation est souvent très statique, aux limites de l'amateurisme. Le son est très médiocre, notamment la voix de Milou Le budget est à l'évidence trop maigre.
Quelques images fortes sur l'alcoolisme avec le Capitaine Haddock ne sauvent pas l'heure (génériques compris) du film qui paraît plus longue. Les Dupondt sont irrésistibles.
Deux chansons extrêmement datées.
Plein d'ignorances sur l'Islam :- Un mendiant dit : "Allah te le rendra".
- On jure plusieurs fois "par la barbe du prophète".
- Grande affiche "visite de mosquée" devant une mosquée de quartier.
- Le méchant nommé Omar Ben Salaad porte une médaille en or,
- Etc.
Sorti le 21 décembre 1947 à l'ABC situé Place Sainctelette où s'amassent 2000 enfants suite à la pub dans le journal Tintin. Le lendemain, le film est saisi, le producteur en faillite ayant fui en Argentine. Projeté pour un prix élevé au Palais des Beaux-Arts en juillet 2005, sorti en 2008 en DVD. Projeté en 2006 (?) à Flagey dans le cadre du Festival du film d'animation et enfin en septembre 2015 dans la salle Plateau devant, lors de la première des deux projections, un père et son fils, ainsi qu'une famille flamande d'une petite dizaine d'enfants. Et moi.
Ce premier (pas très) long métrage d'animation du cinéma belge serait tombé dans l'oubli s'il ne mettait en scène Tintin et ses compagnons.
3 - DirectorHenri StorckStarsJacques DanoisRalph DarboJackie GhayeUne curiosité : film de commande de la Ville d'Ostende à Henri Storck qui tente de l'animer par un maigre fil conducteur burlesque bancal.
Mais- 1) En s'inspirant inévitablement de "Les vacances de Monsieur Hulot" sorti deux ans plus tôt, "Le trésor d'Ostende" semble préfigurer très timidement le ton et l'ambiance de "Mon oncle" de Tati (sorti trois plus tard.)
- 2) On note la première apparition, hors cinéma d'animation, de Milou et des Dupondts... Ce n'est pas un caméo, mais un long clin d'œil à Hergé.
Vu une copie 35mm d'époque, légèrement usée, au Nova en janvier 2014.
8 - DirectorPhilippe de BrocaStarsJean-Paul BelmondoFrançoise DorléacJean ServaisA young private on military leave comes to the rescue of his girlfriend who's been abducted by thieves and brought to Rio de Janeiro. An extravagant adventure ensues.Vu enfant et avais beaucoup aimé.
Revu en mai 2014 une copie d'origine assez abîmée.
Un délicieux film d'aventure exotique qui ne demande pas de concentration.
Une des deux meilleures adaptations de Tintin, comme "Les aventuriers de l'arche perdue".
Évidemment, beaucoup d'énormes invraisemblances, mais bon, il s'agit d'un excellent divertissement dépaysant (Paris, Rio, Brasilia, Amazonie) pour personnes fatiguées.
Les enfants doivent être accompagnés (relation amoureuse hors-mariage des deux principaux protagonistes, chanteuse louche dans un bar louche, cigares, ...), sinon cela reste raisonnable et un excellent film à partir de 8/9 ans.
9
La boucle entre le 7e et le 9e art a été bouclée par Philippe de Broca. Qui avait été contacté par le producteur Alain Barret pour travailler sur le projet de "Tintin et le mystère de la toison d’or". J’étais fanatique d’Hergé, avait-il expliqué en 1995. J’avais tout lu. Mais en préparant le film, quand j’ai trouvé le jeune homme qui a joué Tintin, quand j’ai vu Georges Wilson en Haddock, j’ai trouvé que c’était moins bon que les bandes dessinées. J’ai dit à Barret de ne pas faire ça, mais plutôt une adaptation vivante des bandes dessinées. C’est comme ça que j’ai fait "L’homme du Rio".”
Détail cocasse : pour créer Indiana Jones, Steven Spielberg s’est inspiré de Tintin et de… "L’homme de Rio". Il y a donc un peu de Belmondo en Harrison Ford sous le Fedora d’Indy. - DirectorEddie LatesteStarsPhilippe OgouzClaude BertrandGeorges AtlasTintin travels to Peru to rescue some archaeologists from an old inca curse.Adapté au cinéma entre autres par Hergé lui-même, ce film est le fleuron du dessin animé belge et surtout un très chouette film d'aventure.
"Tintin et le temple du soleil" est fidèle aux deux albums (l'éponyme qui faisait suite à "Les sept boules de cristal"), même si le premier est modernisé (transposé des années quarante à la fin des sixties) et excessivement concentré (ce qui empêche heureusement le rythme parfois très pataud des productions Belvision.)
C'était évidemment l'album qui se prêtait le mieux à une adaptation en dessin animé grâce à ses décors sud-américains typiques et peuplés d'animaux qui rappellent "Le livre de la jungle" de Disney, tout en respectant le caractère original des personnages. Certains gags fonctionnent très bien, d'autres sont un peu plus bancals.
Les couleurs sont chaleureuses, beaucoup plus que dans la série animée du début des années '90.
Il y a trois chansons composées (paroles et musique) par Jacques Brel (ce n'est pas lui qui chante), mais c'est un des rares défauts du film, avec l'ajout d'une sorte de sous-intrigue romantique, quelques animations de qualité médiocre, comme Belvision en avait l'habitude, mais qui enfin de compte, aujourd'hui ajoutent du charme nostalgique de cette époque artisanale.
Pour petits et grands, contrairement au navrant navet qui suivra trois ans plus tard, avec son humour pour enfants et son intrigue d'espionnage industriel sur fond la guerre froide.
Vu le 30 avril 2014 pour la première fois de ma vie dans la salle Ledoux une copie 35mm d'époque quasi-neuve.
petit 10 - DirectorRaymond LeblancStarsJacques CareuilGeorges AtlasJacques BalutinTintin and his friends visit Professor Calculus at his country laboratory, only to find him and a pair of local children threatened by criminals after the inventor's work.Une régression pour Belvision, Nic Broca et Louis-Michel Carpentier...
Hergé, démissionnaire, semble se moquer de l'utilisation de sa création. C'est un navet, c'est raté, cela peine à trouver sa cohérence et son rythme.
Inspiré par James Bond et Scooby-Doo, Tintin est montré en sous-vêtements et est devenu très fort. Il y a aussi deux enfants et leur chien qui chantent, à la manière des personnages de Disney, une chanson entière ridicule. Le surchargement burlesque n'est même pas, dans la plupart des cas, amusant, mais ringard. Et le climax confus engourdit (Greg, le scénariste, avait rêvé pour la fin d’un raz-de-marée sous-marin spectaculaire qui, faute de moyens, n’a jamais été réalisé. Quant à la scène d’affrontement entre le char amphibie et le sous-marin de poche, elle s’est selon lui réduite « à une bataille de quelques bulles dans une boîte de conserve »). L'animation est de troisième ordre. Le scénario est plein d'énormes coïncidences et trop peu réaliste pour une aventure de Tintin. La musique est trop répétitive.
Haddock picole et Tintin refuse un cigare.
Points positifs : C'est regardable en somnolant entre deux décors du lac syldave.
Vu vers 2011, puis en avril 2014 dans la salle Ledoux en copie originale un peu abîmée.
Revu en octobre 2019 : Largement inférieur à "Tintin et le temple du soleil" de 1969 (qui n'était déjà pas parfait), "Tintin et le lac aux requins" est décevant, même en faisant preuve d'indulgence.
Bob De Moor n'a fait que superviser la direction artistique.
L'animation varie de l'agréablement correct au médiocre, l'humour est souvent lourd, les coïncidences s'accumulent, tandis que la narration ne s'encombre pas de vraisemblance. En effet, outre Walt Disney, c'est Scoubidoo et James Bond qui sont copiés.
J'ajoute que mon personnage préféré, Séraphin Lampion, n'apparaît pas. Ni Moulinsart.
À noter qu'un personnage pittoresque de l'album "Vol 714 pour Sydney" (1968) apparaît pour une courte silhouette.
Autre bizarrerie, embarrassante : Tintin est montré en sous-vêtement moulant.
C'est Micheline Dax qui prête sa voix à la Castafiore.
Ne vaut pas un déplacement ou un dérangement, même dans un élan nostalgique. Les deux adaptations de ce film en bande dessinée sont plus réussies.
Revu dans la salle Ledoux en octobre 2019 et maintient ma note de 5/10 datant d'une précédente projection à la Cinémathèque royale.
5 - DirectorSteven SpielbergStarsHarrison FordKaren AllenPaul FreemanIn 1936, archaeologist and adventurer Indiana Jones is hired by the U.S. government to find the Ark of the Covenant before the Nazis can obtain its awesome powers.Vu à la télévision vers 1986. Et revu dans la salle Ledoux vers début 2010.
Revu en janvier 2016 au même endroit et la cote passe de 9 à 8 (même si la fin, le clin d'œil final est magistral et poétique et donc pousse à l'indulgence.)
C'est certes une modernisation très efficace des serials, mais il y a quand même de graves défauts comme tout le discours idéologique égaré concernant notamment l'arche aux « pouvoirs magiques » qui permet d'« entrer en contact directement avec Dieu », les musulmans pittoresques contrastant avec le gentil arabe évolué, etc. Aussi quelques scènes moins réussies en raison de vraiment trop d'invraissemblances ou ennuyeuses comme la poursuite de camion. De surcroît, l'héroïne fume et beaucoup de placements de produit pour différentes marques d'alcool. - DirectorSteven SpielbergStarsHarrison FordKate CapshawKe Huy QuanIn 1935, Indiana Jones is tasked by Indian villagers with reclaiming a rock stolen from them by a secret cult beneath the catacombs of an ancient palace.Non-stop action, adventure ride.
Pas d'université ou de nazi dans celui-ci (de telle sorte qu'à la vision du premier, j'avais été surpris de voir enseigner le héros.)
Une famille est recomposée : Indy + la chanteuse + l'enfant asiatique débrouillard.
Paroxysme de BD décérébrée, prototype jouissif du film over-the-top des années '80 comme "Rambo 2" (1985), Mad Max 3" (1985) ou "Delta Force" (1986), avec ses scènes excessives, notamment les sacrifices dans le temple.
Le personnage du précédant est repris, cette fois en ne s'embarrassant de la moindre vraisemblance. Il s'agit d'un pur film de foire, avec sa scène de montagnes russes, quelques éléments gore (comme dans le précédent), et une mise en scène qui sera copiée-collée plus de 25 ans plus tard dans "Les aventures de Tintin: Le secret de la Licorne" du même réalisateur.
Il s'agit d'une préquelle, l'action étant située chronologiquement un an avant l'épisode précédent. (Ce n'est pas clairement précisé dans le film, sauf l'année qui apparaît au début.)
Le début de type comédie musicale est une splendeur.
On sent une volonté d'imiter les pré-génériques de James Bond et de les peaufiner.
Les couleurs sont chaleureuses et travaillées. Les décors et animaux très variés. La photographie est la meilleure de la trilogie.
Le rythme est accéléré (ce qui rend indulgent aux défauts car le spectateur n'a pas le temps d'y réfléchir), il y a plus d'humour.
Il n'y a qu'un peu de magie (trop quand même), pas de blasphème contre l'Islam et pas de placement de produit pour la cigarette et l'alcool, contrairement au premier. Le réalisateur reconstitue artificiellement la famille américaine idéale avec la femme un peu stupide et l'enfant débrouillard.
Je préfère celui-ci.
À noter que c'est le seul Indiana Jones co-scénarisé par les injustement sous-estimés Willard Huyck et son épouse Gloria Katz qui ont également co-écrit avec George Lucas "American Graffiti" (1973) et participé à l'écriture des dialogues de "Star Wars" (1977). Ils ont réalisé quatre longs métrages : une curiosité d'horreur "Messiah of Evil" (1973), une petite comédie romantique "French Postcards" (1979), une comédie tournée en Palestine occupée avec Dudley Moore et Eddie Murphy, mal cotée (1984) et le pas si mauvais "Howard the Duck" (1986) qui achève prématurément leur carrière, à l'âge de 40 ans pour lui, 43 ans pour elle.
Vu au cinéma à sa sortie (11 ans et demi, le bon âge pour le regarder), revu en pan and scan sur la BBC deux ans plus tard, peut-être revu au Musée vers l'an 2000 et revu dans la salle Ledoux une copie moins usée que celle du premier en janvier 2016.
9 - DirectorRichard DonnerStarsSean AstinJosh BrolinJeff CohenA group of young misfits called The Goonies discover an ancient map and set out on an adventure to find a legendary pirate's long-lost treasure.C'est "Indiana Jones et le temple maudit" pour les pré-ados qui ont été fascinés par les cadavres et le sexe (blagues sur les drogues dures et le sexe, premiers émois adolescents avec premiers baisers, blasphèmes). C'est aussi une version très américaine eighties de "Le Club des cinq" et "Le secret de la licorne/Le trésor de Rackam le Rouge/Le temple du soleil" avec une pincée de film de pirates, dans des décors en carton-pâte.
Les personnages restent passifs.
Placement de produit pour Pepsi
S'adresse aux enfants de moins de quatorze ans.
8 - DirectorSteven SpielbergStarsHarrison FordSean ConneryAlison DoodyIn 1938, after his father goes missing while pursuing the Holy Grail, Indiana Jones finds himself up against the Nazis again to stop them from obtaining its powers.Depuis plus de 25 ans vraiment surestimé, il s'agit d'une très peu inspirée pâle variation, mise en scène platement, de "Les aventuriers de l'arche perdue". Harrison Ford qui n'avait que 38 ans dans le premier et 41 ans dans le deuxième, a maintenant 46 ans et cela se voit. Sean Connery n'avait que 58 ans, alors qu'il joue son vieux père !
Par rapport à l'extravagant deuxième film, les couleurs sont plus fades et froides, il y a moins d'humour réussi, c'est beaucoup moins trépidant et les paysages sont moins variés (dans celui-ci seulement divers déserts, Venise, l'Allemagne et Petra). La photographie est quelconque (c'est le dernier travail du directeur de la photographie Douglas Slocombe qui avait 75 ans. À mon humble avis, sa vue avait faibli depuis "Indiana Jones et le temple maudit".)
Retour à l'université et triple dose de nazis. Le film peut se comparer aux deux films de guerre froide de la seconde moitié des sixties réalisés par Hitchcock ("Le rideau déchiré" en 1966 et "Topaz"/"L'étau" en 1969), sans la patte du maître. Ici l'invincible Indiana Jones met en déroute l'Allemagne nazie au sommet de sa puissance, notamment en plein Berlin. On y croit. Cette succession de scènes d'action bon enfant, entre du James Bond médiocre (je pense à "Tuer n'est pas jouer" sorti deux ans plus tôt) et du Gérard Oury ("L'as des as"), est tellement invraisemblable et molle que le spectateur s'ennuie ferme.
Comme variation, l'élément féminin, utile à l'élément screwball comedy, a été remplacée par le père, joué par Sean Connery. L'occasion d'ajouter une gentille morale mielleuse sur les vertus familiales.
On retrouve le gentil Arabe un peu bête, Sallah. En fait on ne sait pas trop ce qu'il fait dans ce pays imaginaire, puisque la dernière fois il était en Egypte.
Retour du blasphème (mythologie judéo-chrétienne), cette fois avec le "Saint Graal" qui a des pouvoirs miraculeux. Le climax est kitschissime : le récipient est gardé par un croisé et de multiples pièges dignes de Fort Boyard.
La pincée de gore n'est pas oubliée. Une impression générale de déjà-vu.
Vu pour la première fois dans la salle Ledoux en janvier 2016.
4 - DirectorSteven SpielbergStarsHarrison FordCate BlanchettShia LaBeoufIndiana Jones becomes entangled in a Soviet plot to uncover the secret behind mysterious artifacts known as the Crystal Skulls.Scénario de "Pépère Indiana CGI" écrit pendant une grosse grippe.
Après un très décevant, fade, pré-générique qui se révèle le moins fulgurant des quatre, l'argument a pour mérite d'offrir de l'originalité, notamment en déplaçant le cadre de l'action en 1957 (âge de l'acteur principal oblige), ce qui rappelle notamment "American Graffiti" (1973) de Georges Lucas, et "Retour vers le futur" (1985) de Robert Zemeckis.
Malheureusement, la seconde moitié, où l'action est éloignée de la civilisation, déçoit : si le deuxième opus était un feu d'artifice de rythme, d'humour et de lumières colorées (à la Mario Bava), on se perd ici dans une surenchère, une diarrhée numérique ultra-conventionnelle. On tombe dans le domaine du cinéma d'animation, voire du jeu vidéo. Avec notamment des animaux artificiels (marmottes, singes, fourmis, ...) "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal" annonce "Les aventures de Tintin: Le secret de la Licorne" long métrage suivant du réalisateur, trois ans après. Sans même évoquer l'âge du super-héros, le contrat minimum de crédibilité est rompu, alors que le côté over-the-top, parodique, d'"Indiana Jones et le temple maudit" n'apparaît pas. Le ridicule laid ultra-grotesque, involontaire, est atteint plusieurs fois (par exemple une autoroute à deux voies en pleine jungle ; des cascades cartoonesques comme le fils d'Indiana, motard en cuir et gominé à la "Fonzie", qui s'improvise meilleur que Tarzan en ballade en lianes !). Les éléments les plus prometteurs de la première moitié n'étant finalement pas exploités (essais atomiques, espionnage et maccarthysme, contexte fifties). Dommage. Quelle est l'utilité de l'explosion atomique ? Accumulation de plot holes.
À noter le retour, comme un cheveu dans la soupe, du personnage de Marion Ravenwood (la Indiana Jones girl du premier film), ici dans un rôle à l'opposé du précédent où elle était une femme forte et libre, propriétaire d'un bar au Népal. On apprend qu'elle est incapable de vivre seule et, au fond, a des rêves de femme au foyer, qu'elle n'assume qu'à moitié pendant vingt ans. Certes, pourquoi pas, mais cela est en totale opposition à son personnage qui, initialement, préfigurait celui joué par Uma Thurman dans "Kill Bill" (2003). De surcroît, elle est maladroitement réintroduite. Par ailleurs, elle a arrêté la cigarette, alors qu'elle était une grosse fumeuse en 1936.
Niveau photographie, c'est plat. Loin de la brillance du deuxième opus et même de la matière, du grain du premier. On est ici dans une esthétique Blu-ray, sacrifiant trop à la netteté.
Cette bouillie d'un Lucas vieillissant m'a fait penser à son quatrième film "Star Wars: Épisode I - La menace fantôme" (1999) vu deux mois plus tôt : une narration lamentable et des courses-poursuites visiblement fabriquées par ordinateur.
Vu pour la première fois dans la salle Ledoux en février 2016.
petit 8 - DirectorJames MangoldStarsHarrison FordPhoebe Waller-BridgeAntonio BanderasArchaeologist Indiana Jones races against time to retrieve a legendary artifact that can change the course of history.C'est le second Indiana Jones que j'attrape à sa sortie, 38 ans et demi après "Indiana Jones et le temple maudit" vu, selon mon souvenir, à la "Galeries 2", ma salle préférée du Mons de mon enfance.
Il s'agit surtout du premier Indiana Jones de Disney et on comprend pourquoi Spielberg a quitté le navire.
Si "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal" (2008) annonçait "Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne" (2011), celui-ci en est un recyclage avec son étalonnage sépia (qui rappelle aussi "Les Visiteurs 3 : La Révolution"), ses décors numériques et sa poursuite dans une ville marocaine.
Le dépaysement n'est pas au rendez-vous : outre un New York numérique, on n'aura que de la Méditerranée numérique. Pas de jungle, pas de montagnes, pas de vraie faune exotique, pas de ville pittoresque en dur.
C'est surtout sans âme. La photographie, notamment, si elle est digne d'un blockbuster, n'a aucune qualité artistique. Il y a des détails partout, tout est net, sans grain, comme un jeu vidéo. La mise en scène manque de panache. Souvent filmé trop près pour saisir l'action. C'est fade, plat, de plus en plus plat. Cela devient un ennuyeux "Fort Boyard". Sans surprise, sans magie, avant un climax ridicule (pire que dans le quatrième, oui c'est possible) et médiocrement exploité, plein de gigantesques coïncidences.
Une imitation poussive, sans vie, des quatre premiers films, meilleurs. Un mécanique copié-collé best of. Une allure de série télévisée, mais en beaucoup trop long. Je préférerais découvrir enfin "Les aventures du jeune Indiana Jones" avec le regretté Ronny Coutteure, qui avait été diffusé à la télévision vers 1993, lorsque je kotais à Namur.
Le héros continue de se battre à 80 ans avec des malabars musclés et s'échappe en cheval dans les couloirs du métro, et au milieu des rails électrifiés. C'est risible, voire pathétique.
On lui a ajouté artificiellement un jeune personnage féminin (sa « filleule » dont je ne me souviens pas avoir entendu parler), une arrogante arriviste antipathique parfaitement à l'image des féministes actuelles. C'est une énorme erreur que de rendre l'équipière du héros aussi désagréable !
Et un jeune garçon, un voleur marocain, qui n'a pas du tout le charme de l'enfant asiatique débrouillard du deuxième opus. Il parvient, entre autres, à piloter un avion !!!
Des personnages sont inutiles et alourdissent, comme la Noire (c'est assez confus, je n'ai pas compris sa fonction) ou le maffieux marocain.
On retrouve le gentil Arabe, Sallah. Un peu vieilli comme tout le monde, il est devenu chauffeur de taxi à New York. Ça tombe bien car Indiana Jones habite justement cette ville ! Le scénario ne s'encombre pas d'une explication.
Un autre caméo, à la fin, paraît également superfétatoire. (L'actrice semble avoir beaucoup vieilli en quinze ans et on ne lui a pas offert un véritable rôle.)
Le personnage le mieux écrit est celui du « méchant ». Il croit encore au national-socialisme, qui au fond, après tout, combattait pour la justice sociale, pour un monde meilleur (n'aurais-je pas été plus heureux ?) Il est joué par l'excellent Danois Mads Mikkelsen (le Chiffre dans "Casino Royale" en 2006.)
Tout n'est pas à jeter :
J'ai interprété le début comme un hommage à Hitchcock ("Numéro dix-sept" en 1932, "North by Northwest"/"La Mort aux trousses" en 1959, ...)
La reconstitution du New York de 1969 est, dans un premier temps, plutôt réussie. J'aime quand on visite l'appartement de célibataire du héros désabusé. Cela m'a rappelé celle de l'appartement de Harry Callahan dans "Magnum Force" (1973).
Nombreux placements de produit, notamment pour le soda le plus connu, mais aussi pour un apéritif italien alcoolisé.
En conclusion, malgré une chouette affiche et une compétente bande-annonce, c'est un coûteux navet artificiel et sans âme.
Cela ne m'a pas du tout donné envie de découvrir les "Star Wars" produits par Disney.
On se rend compte que Spielberg n'est pas un si mauvais cinéaste.
Je suis néanmoins content de l'avoir vu pour me faire ma propre opinion, et presque gratuitement, dans la salle 1 de l'Aventure en juillet 2023, avec la carte Cineville. Cela m'aurait vraiment fait râler de payer dix euros pour ça.
gros 3